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Photo du rédacteurKaleiya Hitsumei

L’heure du nouveau départ

Plus de vingt années auparavant, la police de Starlight Shores avait une enquête en cours concernant « La renarde », une cambrioleuse sur laquelle ils n’arrivaient guère à obtenir d’informations excepté qu’elle arrivait à entrer où elle le désirait et qu’elle piquait tout et n’importe quoi tant que cela avait de la valeur. Plusieurs malfrats ont fini derrière les barreaux à cause d’elle, la voleuse ayant parfois eu le culot de les dénoncer aux autorités en fournissant toutes les preuves sur lesquelles elle était tombée ou un moyen d’y parvenir. De plus, à la même période, plusieurs escroqueries immobilières étaient suspectées dans cette même ville, plusieurs personnes aux fortunes d’origine parfois douteuse s’étant faites roulées par un agent immobilier qui avait réussi à leur vendre des maisons déjà occupées tout en détournant de l’argent à son compte.

Seulement, les deux criminels avaient brutalement cessés leurs activités dans cette ville au même moment pour des raisons que les autorités n’étaient pas bien parvenues à cerner et cela avait fini par être oublié suite à des problèmes avec la mafia locale…

… mais s’ils avaient parlé de ces affaires à leurs collègues de Bridgeport, ils auraient appris que leur cambrioleuse et leur agent immobilier avaient changé de terrain et s’étaient alliés : l’un repérait les lieux lors de visites soi-disant innocentes et l’autre allait se servir en toute tranquillité. Une fois les larcins faits, ils se chargeaient de trouver discrètement des acheteurs pour leurs trouvailles.

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S’il y avait bien un domaine où Marcus Pesetas, jeune agent immobilier venant d’une famille très douée pour les escroqueries, pouvait exceller, c’était la négociation. Bon orateur, il arrivait toujours à embobiner ses interlocuteurs en leur vendant des choses dont ils n’avaient pas forcément besoin ou en leur faisant changer d’avis sans qu’ils ne le réalisent. Après, il avait quand même des principes et il ciblait des personnes qui avaient un minimum de moyens, n’aimant guère s’en prendre aux familles dont le budget était parfois plus que serré, mais cela lui avait attiré quelques potentiels ennuis auxquels il n’avait pu échapper que grâce à sa petite amie.

—Tiens donc… entendit-il sa belle compagne dire en s’approchant de lui, les pieds nus sur la moquette de l’appartement qu’ils louaient à pas cher. Je vois que tu travailles dur.

—C’est que tous ces trésors ne sont pas faciles à revendre ma belle, répondit-il en étudiant l’offre pour les toiles d’un collectionneur de Willow Creek. Les peintures partent bien grâce à ton expertise dans ce domaine.

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Celle qu’on surnommait « La renarde » se nommait en fait Laurel Fox et était une ex-étudiante en art qui, suite à quelques soucis dus à sa kleptomanie, a été contrainte de brusquement arrêter d’étudier un sujet où elle était pourtant bien calée. Sans revenus, elle avait décidé de se servir de ses talents innés de voleuse ainsi que de sa souplesse pour gagner sa vie. Marcus l’avait rencontrée lors d’un salon de l’immobilier où elle était venue lui poser des questions sur les systèmes de sécurité récents et, ayant flashé sur cette superbe rousse bien qu’il sentait une embrouille, il lui avait proposé de boire un verre chez lui en échange de tout ce qu’elle voulait. Elle avait accepté une fois, puis deux, puis à la troisième, après qu’elle ait remis à sa place un type lourd qui l’avait suivie d’un bon coup de genou bien placé, il avait avoué qu’il savait qu’elle se servait de lui mais qu’il s’en fichait vu que lui-même n’était pas très net. Ce fut après une bonne discussion et une nuit ardente qu’ils étaient devenus à la fois complices et amants.

Autant dire que cette association fut merveilleuse car là où l’un bloquait, l’autre était très à l’aise et inversement. Et puis chacun y trouvait son compte.

Cependant, ils devaient se hâter de liquider les derniers biens qu’ils avaient dérobés car certaines choses avaient changées il y a quelques jours et nécessitaient de prévoir un nouveau départ avec une vie plus stable : ils allaient être parents.

Marcus, une fois sa vente finalisée, quitta son siège pour prendre les mains de sa compagne de vie.

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—Tu es toujours sure pour nos plans ? lui demanda-t-il.

—Certaine ! répondit Laurel avec assurance. Ca me fait drôle de me dire que je vais gérer un restaurant pour gagner ma vie mais bon…

La solution simple était l’avortement mais après une nuit de réflexion, ils s’étaient dit que c’était peut-être le moment de se faire oublier avant de tenter le cambriolage qui serait de trop. Certes, ils étaient jeunes, surtout Laurel qui n’avait que vingt ans, mais ils trouveraient bien d’autres moyens de profiter de la vie.

—Si tu permets, j’aimerai aller m’habiller, dit-elle en désignant sa tenue. Ce n’est pas que je n’aime pas être comme ça mais je n’ai pas envie que le vieux pervers d’en face me mate en train de sortir les poubelles.

—Vas-y, fit-il en jetant un dernier coup d’œil à la dentelle de cette culotte qu’il avait déjà effleurée à plusieurs reprises. Moi je fini mes négociations et je nous fais le p’tit dèj’.

—Tes œufs brouillés avec du café, c’est l’idéal pour se lever !

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Ah ça… Sa chère mère lui avait bien assez répété de ne pas négliger les arts culinaires et il l’avait écoutée, comprenant à présent que c’était une qualité très appréciée de ces demoiselles, surtout quand celles-ci n’aimaient pas cuisiner au saut du lit.

Marcus se remit à son PC pour finaliser son accord pour les tableaux, faisant qu’il ne leur restait plus qu’à effectuer la transaction en liquide discrètement au jour et à l’endroit qui avait été convenu – bien entendu, il allait venir avec une heure d’avance pour voir si un piège était en train d’être préparé histoire d’être prudent. Tous les autres objets avaient trouvés acquéreurs et devaient être expédiés…

… sauf ce coffre en bois qui le mettait mal à l’aise dès qu’il passait à côté.

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—Un problème Marcus ? lui demanda Laurel qui venait de finir de s’habiller.

—Je me demandais juste comment se débarrasser de ça, répondit-il, pensif. J’ai essayé d’en savoir plus sur ce truc mais à part dire qu’il est vieux…

Sa compagne avait ramené cela lors de son dernier cambriolage avec deux tableaux. Seulement, elle avait tenté par trois fois de l’ouvrir pour en inspecter le contenu, sans succès à chaque fois, comme si ce coffre avait été scellé avec de la super glue ou sculpté d’un même bloc de bois… ce qui n’était pas possible car, vu le son qu’il avait fait quand Laurel l’avait secoué, il n’était pas vide…

S’éloignant de l’objet de son perpétuel malaise, Marcus s’attela à faire le petit-déjeuner au moment où sa petite amie alla au vide-ordures puis récupérer le courrier.

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—Sans surprise, le propriétaire veut le loyer dans la semaine pour son appartement, fit-elle en grimaçant. Il sait que l’eau chaude existe au moins ? La tuyauterie ici est un cauchemar !

—Oui mais il ne posait pas de question ! souligna l’escroc en battant ses œufs dans le saladier. Tu dois avoir l’argent sur le bureau.

—Super ! Je lui file ça et je reviens !

Oh que Laurel n’aimait pas le propriétaire… mais tant qu’il ne mettait pas le nez dans leurs affaires et que ce n’était pas le même pervers que celui de la dernière fois, elle allait faire avec car de toute façon, ils ne resteraient plus très longtemps ici. Son petit copain avait repéré que le marché immobilier de Newcrest était très intéressant en ce moment et elle ne serait pas contre de pouvoir se poser tranquillement dans un canapé sana craindre de voir débarquer la police. Déjà que quand elle était ado, elle avait été arrêtée pour racolage…

Une fois le loyer donné, elle fit demi-tour pour rentrer quand…

—Excusez-moi ?

Elle était devant la porte avec ses clés quand elle nota qu’un homme et une adolescente étaient dans le couloir. Ceux-ci vinrent à sa rencontre et la voleuse ne put s’empêcher de penser que cette fille avait un curieux sens de la mode.

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—Bonjour, je cherche un certain Marcus Pesetas, dit-il calmement. Je crois qu’il habite ici.

—Ca ne me dit rien… répondit Laurel, méfiante. Vous avez dû vous tromper.

Leurs noms n’étaient pas sur l’interphone, elle en était certaine, et à part les pubs et les relances du propriétaire, ils ne recevaient rien d’autre dans leur boite à lettres, celle-ci ayant gardé le nom du précédent locataire.

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—Joli haut, fit la fille qui, à sa voix grave, était peut-être plus une jeune adulte qu’une ado. J’adore les couleurs bien que ça manque un peu de motifs !

—Fairy, tu as assez de choses comme ça dans ton placard ! s’exclama l’homme en s’adressant à celle qui l’accompagnait.

—Moustache, Moustache… Contrairement à toi, je n’ai pas un goût douteux pour les paillettes. Et puis je te rappelle que je suis là, dans une ville que je déteste, pour te filer un coup de main.

Laurel n’arrivait pas vraiment à suivre leur conversation et voulu rentrer pendant qu’ils discutaient entre eux… sauf qu’elle ne vit qu’au dernier instant cette fille profiter que la porte était déverrouillée pour rentrer en force et, quand la voleuse voulu la bloquer, c’est l’homme qui l’en empêcha, si bien que la fille étrange réussi à entrer dans l’appartement avant que Laurel n’ait réussi à se libérer.

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—Mais sortez de chez moi ! fit la voleuse en rentrant à son tour, constatant, trop tard, que l’intruse avait vu leur butin.

—Qu’est-ce qu’il se passe i-, commença Marcus avant de se figer en voyant l’homme qui était entré. Que…

—Bonjour Marcus, dit calmement l’homme en refermant la porte. On a une discussion à avoir toi et moi…

Son regard allant de l’un à l’autre, Laurel comprit que ces deux là se connaissaient mais il y avait comme… un truc qui lui était familier chez cet inconnu, surtout dans sa façon de se tenir. Il leur fit signe de s’asseoir tandis que la fille bizarre furetait un peu partout.

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—Je ne devrais même pas être là mais quand j’ai su quelles étaient tes activités du moment, j’ai eu très envie de te remonter les bretelles ! fit cet homme, un peu agacé. Rassure-moi, tu ne prévois pas un autre cambriolage ?

—Nous avons autre chose de prévu en fait, répondit la voleuse à la place de son compagnon qui n’en menait pas large. Et vous êtes qui au juste ?

—C’est mon oncle Salazar… répondit difficilement Marcus. Grand-oncle pour être exact et… tu devrais être mort depuis un moment non ?

Grand-oncle ?! Mais ce type avait l’air plutôt d’avoir entre trente et quarante ans ! Comment c’était possible ça ?

Laurel leva les yeux vers la fille, Fairy, et réalisa qu’elle ne bougeait plus depuis un petit moment, le regard fixé sur ce coffre que son compagnon n’aimait pas toucher et qu’elle avait été incapable d’ouvrir. Elle remarqua qu’elle examinait le dessus de celui-ci, ayant probablement, comme elle, remarqué que des armoiries étaient gravées dessus.

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Alors que Marcus posait des questions à son oncle qui ne voulait visiblement pas y répondre, la dénommée Fairy vint les rejoindre, visiblement préoccupée.

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—Dites, il vient d’où ce coffre au juste ? demanda-t-elle en désignant l’objet en question.

—Je l’ai chipé dans une baraque bizarre, répondit la voleuse, se souvenant de cette pièce avec tous ces objets dignes d’une séance de voodoo ou autre truc de magie noire où elle l’avait trouvé. Je sais pas trop ce que ses habitants faisaient là-dedans mais il y avait des cercles tracés sur le sol et pleins de vieux livres qui traitaient d’alchimie ou autre.

En entendant cela, Fairy grimaça et regarda à nouveau le coffre, l’air quelque peu mal à l’aise.

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—Vous comptez en faire quoi ? demanda-t-elle en s’asseyant à table. Parce que bon, vu comme il est fait, il est pas conçu pour être ouvert.

—On avait remarqué, confirma Marcus en fixant sa compagne. Elle a tenté à plusieurs reprises de l’ouvrir avec un pied de biche et ça n’a pas fonctionné. Qui plus est, j’avoue que je déteste cet objet.

—Donc vous seriez d’accord pour que je le détruise ?

—Heu… fit Laurel, hésitante. C’est vrai que je n’arrive pas à savoir sa valeur mais… Oh et puis après tout…

—Je précise que je risque d’abîmer votre appart…

—On a payé le loyer et le proprio nous rendra surement jamais la caution donc faites-vous plaisir.

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—Moustache ?

—Tu as leur accord donc vas-y mais pas de bambous ! l’avertit Salazar, intriguant la voleuse et son compagnon.

Alors qu’elle et Marcus se regardaient pour essayer de comprendre ce qu’il se passait, la dénommée Fairy fit craquer ses doigts avant de parler avec une voix mélodieuse.

—Roses sauvages et roses des jardins, venez planter vos épines dans ce coffre de pin !

Soudain, à leur plus grande surprise, des rosiers aux fleurs d’un rouge éclatant sortirent du sol. Comment cela avait-il pu arriver ? Se demandant s’ils rêvaient, ils virent les buissons épineux entourer le coffre… puis brusquement, ils se mirent à mourir en à peine cinq secondes, devenant des rosiers morts et secs tandis que le coffre était intact.

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—Oh c’est pas vrai… lâcha Fairy d’une voix blanche.

—Qu’est-ce qu’il s’est passé au juste ?! demanda Salazar qui était visiblement aussi surpris qu’eux. D’habitude, tes plantes ne meurent pas !

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—Ben vu la quantité de magie que je leur insuffle, elles peuvent pas crever mais là, elles ont effleuré ce coffre millénaire et POUF ! Elles ont clamsé ! Les épines seraient rentrées dans le bois, ça m’aurait rassurée mais c’est pas le cas là, ce qui veut dire que soit le bois a épuisé toute la magie qu’il contenait, soit ce qui se trouve à l’intérieur est beaucoup trop puissant pour être contenu. Je pencherai pour les deux car un coffre fait dans un bois magique de ce style vient forcément de l’époque de Midgard, Avalon ou Heaven… Y a qu’un sorcier inconscient ou avec un alignement ténèbres pour oser garder ça chez lui sans en subir les effets néfastes ! Jamais vu une corruption lumineuse aussi violente !

D’accord… Là, ils étaient encore plus paumés. Autant Laurel commençait à comprendre pourquoi elle n’arrivait pas à dater ce coffre, autant elle sentait que Marcus n’appréciait pas trop de ne pas savoir ce qu’il se tramait.

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—Bon, vous pourriez enfin répondre à nos questions ?! s’énerva l’escroc. Ca commence à être glauque là !

—Hi hi hi ! s’amusa Fairy en voyant cela. On va pas vous faire la version longue car bon, on est pas trop censés être là et si on traîne, ça va barder pour nous deux.

—Personnellement, une simple me suffirait, souligna Laurel dont le cerveau analysait tout depuis un petit moment. Si on garde l’esprit ouvert, je dirais que cette fille est magicienne mais ça n’explique pas tout !

—Laurel c’est ça ? T’as pas tord sur ce point mais j’suis pas sure que vous soyez prêts à entendre certains trucs…

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—Calme-toi Marcus, dit calmement Salazar.

—Que je me calme ?! s’exclama l’escroc. Tu es censé être mort je te rappelle !

—Disparu plutôt. On m’a proposé de devenir une créature surnaturelle si j’acceptais certaines conditions et j’ai dit oui. Tu n’as pas besoin d’en savoir plus car après, tu vas devoir faire comme si tu ne nous avait jamais vus.

—Une… quoi ?! Attends…

—Faisons simple : Pouvoirs magiques et immortalité. Voilà ce que j’ai obtenu.

Là, Marcus commençait visiblement à comprendre ce qu’il se tramait mais, rationnel comme il l’était, Laurel se doutait que c’était un peu dur à avaler pour lui alors que elle avait toujours cru un minimum à la magie. Par contre, cette histoire de coffre la faisait flipper…

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—Dites, ce coffre… commença-t-elle, peu rassurée. Il est dangereux à quel point ?

—Pour vous Laurel, ça ne craint rien, lui répondit directement Fairy. De ce que je ressens, vous avez plus de ténèbres que de lumière contrairement à nous trois qui allons devoir éviter de le toucher. Un démon aussi pourrait le toucher en théorie mais si on met ce coffre au mauvais endroit, ça va surtout attirer des démons.

—Euh…

—Oups ! Plus clairement, faut enfermer ce truc dans une pièce sombre et ne surtout pas l’enterrer ou le jeter dans l’eau car la terre et l’eau sont conductrices de magie, surtout l’eau. Si vous le mettez près du conduit d’une cheminée, ça serait pas mal je pense mais je doute qu’un simple feu de cheminée le détruise cet objet.

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—Un vieux grenier, ça ferait l’affaire ? proposa Marcus qui semblait avoir assimilé le côté surnaturel. J’ai vu une vieille maison à retaper dans les annonces de Newcrest à un bon prix…

—Parfait ! De toute façon, mis au bon endroit, le coffre tiendra encore quelques dizaines d’années ! Ca me laissera le temps de trouver comment en parler à ma sœur et de vous en débarrasser !

—J’avoue que garder ce truc me gêne… admit Laurel. Surtout pour plus tard…

—Vu vos alignements respectifs, les gamins ont plus de chance d’avoir plus de ténèbres que de lumière. Vous êtes tous deux humains avec des alignements classique pour votre espèce de toute façon donc c’est pas vous qui serez les plus atteints en approchant du coffre mais plus des créatures surnaturelles. Prévenez juste quand vous avez une naissance et on passera à chaque anniversaire pour voir si le gamin en question court un risque.

—Je le ferai, proposa tout de suite Salazar. J’avais gardé une boîte postale au cas où donc vous pourrez me contacter moi ou Fairy en cas de besoin.

Bien qu’ils avaient encore pas mal de questions, ils suivirent les conseils qui leur avaient été donnés et se hatèrent de quitter leur appartement une fois que ce coffre fut mis dans une caisse en bois. Tout se passa très facilement : l’achat de la maison, du restaurant, l’emménagement…

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Leur vie était devenue si tranquille, même après la naissance de leur fils Oliver puis de leur fille Eurydice. Mais ce coffre était toujours un danger potentiel et ils veillaient soigneusement à ce qu’il reste à sa place, dans le grenier de leur demeure.

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