San Myshuno - Quartier des Epices
Le bruit d’un klaxon et une odeur suspecte ramenèrent Sonia à la réalité... et elle ne cacha pas sa surprise de découvrir qu’elle était dans un hall d’immeuble, ayant mystérieusement quitté le parc de San Myshuno. Sauf que le bizarre ne s’arrêtait pas là car, étrangement, elle sentait un courant d’air sur ses orteils ainsi qu’un tissu plus rigide sur ses cuisses. En baissant les yeux, elle eut un hoquet de surprise en voyant que sa tenue de sport avait été remplacée par une tenue décontractée et des sandales. Puis elle réalisa que sa tête semblait plus légère... ce qui se confirma quand elle passa une main dans ses cheveux, manifestement plus courts qu’avant - elle découvrit au passage l’existence d’un piercing au niveau de son nez, celui-là même qu’elle avait quand elle était encore adolescente et qui avait rendu sa mère complètement folle.
- Mais qu’est-ce qu’il se passe ?!
Une exclamation de surprise la fit sursauter, réalisant ainsi qu’elle n’était pas seule dans ce hall. Elle se tourna vers l’autre personne, un homme qui se palpait le ventre en prononçant des mots bien fleuris, dans l’intention de lui demander où elle était exactement. Mais quand elle nota le tatouage à son bras, elle le détailla plus attentivement avant que le déclic ne se fasse.
- DONALD ??!!
- Punaise mais qu- Heu ? Sonia ?
D’accord... C’était quoi ce bordel ?! Elle n’aurait pas noté le tatouage et les yeux verts, Sonia n’aurait pas reconnu Don qui était devenu l’opposé du beau gosse musclé qui faisait tourner la tête des filles. Là, il avait un bel embonpoint, une barbe et des cheveux mal entretenus.
En cherchant dans le hall, ils repérèrent une boite aux lettres ainsi qu’une porte à leurs noms - pour Sonia, c’était son nom de jeune fille - et, dans le doute, tentèrent d’entrer dans l’appartement... qui était ouvert. Ils grimacèrent en voyant l’état des lieux et s’installèrent dans le canapé.
- Aie ! Fichue télécommande !
- T’as mis les infos apparemment...
- J’aurais préféré ne pas poser mes fesses sur la télécommande oui ! Et comment ça se fait que l’on ait changé comme ça ? On dirait que tu es le frère de Bob Pancakes là !
- J’avais remarqué que j’avais la même brioche que lui... Et toi on dirait que t’as pris un coup de jeune vu ton style.
Sonia suspectait que ça ne s’arrêtait pas là, cet appartement miteux étant déjà une preuve solide de cela. Sa suspicion se confirma quand le journaliste parla de la saison en cours de Top Chef où un nom les fit tiquer tous les deux, les poussant à écouter ce qui se disait.
“... et ce soir, l’épreuve mythique de “Qui peut battre Bob Pancakes ?” sera dans Top Chef. Ce chef trois étoiles va tout donner pour battre les candidats encore en lice...”
- Depuis quand Bob est un chef connu ?!
- On est tombés dans un monde parallèle ou quoi ?!
C’était probable... et le cauchemar fut exclu car en se pinçant mutuellement le bras, ils avaient clairement eu mal, signe qu’ils ne dormaient pas. Comment tout cela avait-il pu arriver au juste ? Sonia aimerait bien le savoir...
Pendant que Don continuait à suivre ce qui se disait aux informations, elle était descendue dans la rue, tombant sur une manifestation contre le réchauffement climatique auquel elle participa un peu malgré elle...
Elle profita tout de même de l’occasion pour discuter un peu avec les manifestants qui, de toute évidence, n’avait pas connaissance du nom de Gothik. Par contre, ils semblaient avoir beaucoup à dire sur les Plénozas, surtout sur Nancy - ils l’accusaient de faire du lobbying auprès des gouvernements pour qu’ils retardent la transition écologique, ce qui ne serait guère étonnant vu le personnage.
Une fois cette manifestation terminée, elle alla aux stands de nourriture pour s’acheter à manger... avant de se rendre compte qu’elle n’avait pas d’argent sur elle. Elle allait retourner à cet appartement miteux quand une personne l’interpella.
- Vous en seriez pas celle qui vous êtes installée récemment dans le quartier ? Il me semble vous reconnaître...
- Oui, cela fait peu de temps que nous sommes ici avec un ami.
Sautant sur cette occasion, Sonia conversa une bonne heure avec cette voisine pour essayer de tirer un maximum d’informations.
- Vladimir Gothik ? L’éditeur ?
- C’est bien lui oui. Vous le connaissez ?
- Je l’ai déjà vu à une soirée de lancement pour un roman à succès. Il m’avait embauchée comme traiteur et avait été très courtois avec le personnel, surtout avec notre barmaid, Dina.
- Dina Caliente ?
- Tout à fait ! Ils ont entamé une relation peu de temps après ça et je crois qu’ils ont emménagé dans une maison à Willow Creek.
Cette nouvelle eut comme l’effet d’un coup de massue pour Sonia. Son mari avec une autre ? Impossible, n’est-ce pas ? Mais dans cette réalité, il semblait que c’était malheureusement possible... Et cela soulevait une autre question : qu’étaient devenus ses enfants ?
Ne voulant pas se laisser abattre, Sonia retourna à l’appartement pour essayer de voir quels étaient leurs jobs respectifs, s’ils avaient des véhicules et, surtout, l’état de leurs finances - elle se voyait mal rester vivre dans ce taudis qui puait les œufs pourris.
Autant dire qu’elle eut raison de s’y intéresser... car leurs comptes étaient dans le rouge - vu les prélèvements, elle suspectait des crédits à la consommation - et ils étaient au chômage - le loyer de ce mois était payé à priori mais il fallait vite se bouger pour faire rentrer de l’argent. Elle expliqua donc toute la situation à Don.
- On est dans la mouise donc...
- Oh que oui. Je regarde les offres d’emplois dans le coin mais sans véhicule et vu nos finances, nous sommes limités aux jobs de ce quartier.
- C’est pas les mieux payés en plus...
Malheureusement oui mais avaient-ils d’autres options pour quitter cet endroit au plus vite ?
Eh bien ! Je ne sais pas comment Nancy s'est débrouillée (car j'imagine que c'est elle dans "cette distorsion" ) mais elle a bien réussi son coup.
La vache ! On a du mal à reconnaître Don ^^ .
Et Dina qui est avec Vladimir. Ce n'est pas d'ailleurs un scénario des sims 2 ? ^^
Bref, Sonia et Don sont un peu dans la mouise. J'espère qu'ils vont pouvoir s'en sortir.